Introduction
Depuis quelques mois, le fonctionnement des moteurs de recherche évolue fortement.
Pendant longtemps, la recherche en ligne reposait sur un principe simple : poser une question et obtenir une liste de liens cliquables pour trouver une réponse.
Avec l’arrivée de solutions comme ChatGPT, Gemini ou encore Google AI Mode (déployé en juin 2025), ce modèle change. Désormais, il suffit de poser une question pour obtenir une réponse complète et synthétisée, directement intégrée à la page de résultats, sans nécessairement passer par les sites sources.
Cette évolution transforme les règles de la visibilité en ligne. Là où le SEO visait à positionner un site en haut des résultats de recherche, le nouvel enjeu est désormais d’être cité dans les réponses générées par l’IA. Ce changement concerne toutes les marques qui dépendent de leur visibilité en ligne, qu’elles soient e-commerce, services ou B2B.
C’est dans ce contexte qu’émerge le GEO, pour Generative Engine Optimization.
Qu’est-ce que le GEO ?
Le GEO consiste à adapter son contenu aux moteurs et assistants alimentés par l’IA générative.
L’objectif est simple : aider les modèles d’IA à comprendre, retenir et citer votre contenu lorsqu’ils répondent à une question d’un utilisateur.
Le GEO ne remplace pas le SEO. Il s’inscrit dans sa continuité et ne consiste pas à “optimiser pour l’IA” au détriment des utilisateurs. Il s’agit avant tout de produire des contenus clairs, utiles et structurés, que les IA peuvent facilement interpréter et mobiliser.
Cette approche devient essentielle dans un contexte où le zéro clic s’impose : selon Similarweb, près de 60 % des recherches Google se terminent sans qu’aucun clic ne soit effectué. Pourquoi ? Parce que les utilisateurs trouvent désormais leur réponse directement dans les réponses générées par l’IA.
En clair : si votre marque n’apparaît pas dans ces nouvelles réponses, elle perd en visibilité. Le GEO n’est donc plus une option, c’est un réflexe à adopter dès maintenant.
4 tactiques concrètes pour travailler votre GEO dès aujourd’hui
Face à cette évolution, la question n’est plus de savoir si le GEO est nécessaire, mais comment l’activer concrètement.
Voici quatre leviers simples et actionnables à mettre en place dès aujourd’hui.
1. Comprendre les requêtes génératives
Les recherches adressées à une IA ne ressemblent pas à celles que l’on tapait traditionnellement dans Google. Elles sont généralement plus naturelles et conversationnelles.
Par exemple, un utilisateur demandera plutôt :
« Quel est le meilleur crédit pour financer une voiture en Belgique ? » plutôt que : « crédit auto Belgique »
Pour optimiser votre contenu, la première étape consiste donc à identifier les questions que vos clients se posent réellement.
Il est ensuite pertinent de tester ces questions dans des outils comme ChatGPT ou Gemini, et d’analyser quelles sources sont citées dans les réponses générées. Cette analyse permet de mieux comprendre le ton, la structure et le niveau de détail que l’IA juge pertinents.
Des outils comme AnswerThePublic ou Similarweb peuvent également vous aider à repérer les formulations de requêtes naturelles les plus fréquentes dans votre secteur.
2. Optimiser la structure et la clarté du contenu
Les IA aiment les contenus clairs, hiérarchisés et faciles à lire.
Quelques réflexes simples à adopter :
- Structurez vos titres (H1, H2, H3) pour guider la lecture.
- Utilisez des paragraphes courts et des listes à puces.
- Appuyez vos propos avec des chiffres ou des citations pour renforcer la crédibilité.
- Adoptez un ton explicatif et concret qui répondent directement aux potentielles questions des utilisateurs.
Ex: au lieu de dire “Crédit auto flexible”, écrivez “Un crédit auto flexible permet d’adapter la durée et le montant des remboursements selon votre situation”
Enfin, pensez à ajouter une FAQ structurée à la fin de vos pages. Les IA y puisent souvent leurs réponses, surtout lorsqu’elles sont formulées comme des questions précises (“Comment… ?”, “Pourquoi… ?”).
3. Préparer le site pour les crawlers d’IA
Les moteurs génératifs utilisent de nouveaux robots d’exploration (ou crawlers) pour collecter les données. Si votre site ne leur est pas accessible, votre contenu restera invisible.
Voici les points à vérifier :
- Votre fichier robots.txt ne doit pas bloquer les crawlers tels que GPTBot (OpenAI) ou Google-Extended.
- Votre site doit avoir un maillage interne clair et utiliser des données structurées (schema.org).
- Enfin, mettez vos contenus à jour régulièrement : les modèles d’IA valorisent les informations récentes et vérifiables.
4. Construire la crédibilité de votre marque
Les IA privilégient naturellement les sources qu’elles considèrent comme fiables et reconnues. Travailler votre autorité en ligne devient donc un levier clé pour apparaître dans les réponses générées.
Plusieurs actions peuvent renforcer cette crédibilité :
- Faire mentionner votre marque sur des sites de référence : comparatifs, études sectorielles, classements ou médias spécialisés.
- Multiplier les points de contact en relayant vos contenus sur des plateformes comme LinkedIn ou Meta, afin d’élargir votre présence et votre légitimité.
- Collaborer avec des acteurs reconnus de votre secteur, capables de renforcer la crédibilité de vos contenus.
- Croiser vos contenus entre eux : des articles qui se citent mutuellement envoient des signaux de cohérence et de fiabilité particulièrement appréciés par les IA.
Conclusion
Le SEO reste un socle indispensable. Il garantit un site techniquement solide, bien indexé et compréhensible par les moteurs de recherche.
Le GEO s’inscrit dans la continuité de cette approche. Il l’adapte à un environnement où les réponses ne se trouvent plus uniquement dans des liens, mais au cœur de conversations générées par l’intelligence artificielle.
Les marques qui prennent ce virage dès aujourd’hui seront celles que les IA citeront demain. Pour garder une longueur d’avance, il est temps de structurer, clarifier et actualiser vos contenus, et de laisser votre marque parler le langage de l’IA.
À mesure que les moteurs génératifs continueront d’évoluer, le GEO s’imposera comme un pilier incontournable dans toute stratégie de visibilité digitale.
