La transformation digitale, une opportunité de carrière | Articles

Vous êtes vous jamais posé la question de savoir où postuler pour son premier job, et pourquoi?

#1 - Transformation Digitale - La montée de la mode des startups:

Plus que jamais, la transformation digitale a fait des petites entreprises, le meilleur endroit pour commencer sa carrière.

La vie est un système dynamique qui est fonction du temps qui passe inexorablement.  De nouvelles innovations, technologies, idées, besoins, … , prennent forme et poussent ainsi chaque entreprise à se transformer. En pleine ère digitale, la nécessité d’adopter ces nouveaux outils, ces nouvelles façons de faire, pour s’adapter à l’évolution des besoins de ces clients est devenue primordiale. C’est un must-have pour maintenir son avantage compétitif face à la concurrence et aux nouveaux entrants qui ne se reposeront pas sur leurs lauriers.

Jetons un oeil aux opportunités que cette transformation digitale peut représenter pour les jeunes diplômés qui sont sur le point de commencer leur carrière.

Carrière ou apprentissage

Il y a quelques années, Jack Ma, le fondateur d’Alibaba, avait partagé les conseils suivants en termes de gestion de carrière:

  • Sois un bon étudiant (en dessous de 20);
  • Suis un bon boss (petite entreprise - 20-30);
  • Travaille pour toi (30-40);
  • Concentre toi sur des choses sur lesquels tu es bon(ne) (40-50);
  • Travaille pour et investi dans des jeunes (50-60)
  • Prends du temps pour toi (plus de 60)

Pourquoi quelqu’un, d’âgé entre 20 et 30 ans, devrait aller travailler dans une “petite entreprise”? Cela peut paraître assez surprenant comme vision! Pourtant, je ne peux pas, ne pas être plus d’accord avec ce conseil! 

Ayant construit et géré moi-même une petite entreprise, je ne suis a priori pas la personne la plus objectives en la matière… Maintenant, ayant eu également l’expérience des grands groupes, en y travaillant dedans ou en tant que partenaire, cela m’a apporté un certain recul et un sens critique nécessaire à la discussion.

Il est important de noter que lorsque je parle de petites entreprises, je fais surtout référence à des petites structures locales autonomes.

A la sortie des études, la plupart des étudiants ne sont souvent pas très bien préparés pour trouver leur premier job. Leurs préoccupations premières étant davantage liées à leur vie estudiantine qu’à “l’après” de celle-ci.

De ce fait, lorsque poussés par le temps qui passe, ils se retrouvent à devoir postuler, il est courant que ce sont surtout les noms des grandes entreprises, avec pignon sur rue, qui leur viennent à l’esprit. Il s’agira des entreprises de leur quotidien (banques, entreprises automobiles, de produits de grande consommation, des gros commerces, …), mais aussi les mêmes présentes dans les foires à l’emploi et/ou qui proposent des stages. Du coup, ce sont des milliers de pme qui restent dans leur ombre et passent sous leur radar comme autant d’opportunités.

Ne pas juger un livre à sa couverture

Du point de vue d’un jeune diplômé, il n’y rien de plus rassurant que de se diriger vers un gros poisson. Ce dernier offre bien souvent, au-delà de son nom, un titre rutilant, un package bien graissé, une belle ligne sur le CV, une sécurité et, encore plus important, une reconnaissance sociale auprès des parents, des amis et … des jaloux. Malgré de nombreux progrès ces dernières 5 années, les petites entreprises continuent à éprouver des difficultés sur le terrain du recrutement face aux gros.

En y regardant de plus près, on peut remarquer que les différents éléments évoqués sont tous liés à une forme de pression sociale. Le parcours de carrière professionnel idéal. Une vision très années 60-70-80 de notre société occidentale.

Entre-temps, au cours des années 90, la Silicon Valley a débarqué, avec l’émergence de l’internet public, apportant cette vague de transformation qu’on appelle la Transformation Digitale. La question qui se pose dès lors n’est pas tellement par rapport à l’essence de ce qui est fait mais bien plus sur le comment, sous quelle forme. Que ce soit construire, communiquer, travailler, consommer, interagir, … la numérisation vient bouleverser le modus operandi jusqu’alors établi.

En effet, l’arrivée de ces nouvelles technologies de l’ère internet, challenge le status quo des modèles dominants. Les personnes, les entreprises, les modèles établis se voient remis en question par de jeunes pousses. Le mouvement des startups se crée et devient la mode.

Lorsque j’ai obtenu mon diplôme en 2005, pas un seul étudiant, moi compris, était intéressé par ces boîtes technologiques ou même par l’entreprenariat. Seul la finance régnait. Quelques 10 ans plus tard, il est devenu difficile de trouver un étudiant qui ne considérerait pas une offre d’emploi de Facebook, Google, … avec l’ambition de changer le monde grâce à ces nouvelles technologies.

Tech, startups et entreprenariat sont devenus les “new cool”.

#2 - Digital Transformation - A fond pour les petites structures:

Small is beautiful

Toutes les PME ne sont pas Google mais rien de mieux qu’une PME avec un bon direct manager pour commencer sa carrière. Chaque minute passée avec celui-ci est une pépite de connaissance qui vous est offerte et partagée. Son expérience vous donne un cadre, un contexte à vos actions. Il vous laissera vous prendre les pieds dans le tapis pour apprendre plus vite par vous-même sans jamais vous laisser tomber totalement.

Ce qui compte est le contenu du job pas le contenant. Pas le titre, ni le statut social. Même pas le package, ni même sa partie financière.

Quelle expérience et expertise allez-vous développer? Qu’allez-vous apprendre? Qu’est-ce qui va vous faire grandir personnellement et professionnellement? Tout ce qui brille n’est pas de l’or et tout ce qui est petit est beautiful!

Connaissance a posteriori vs a priori - Preuve empirique

Dans une PME, vous être rapidement sur la ligne de front. Vous apprenez à prendre des responsabilités et des risques. Vous allez devoir être multi-tâches. Vous allez faire des choses parce qu’elles doivent être faites et pas parce qu’elles entrent, ou pas, dans le scope de votre titre ou de votre job description. La réalité est multidimensionnelle et tel doit être votre job.

On apprend en faisant, pas uniquement en discutant assis dans une salle  de réunion des théories sur de magnifiques slides. Habituellement, suite à ces importants meetings, dit “stratégiques”, les grands, les moyens, les petits et tous les autres chefs transféreront les responsabilités de l’exécution, réelle elle, au travers les différents départements, fournisseurs, et autres membres de leurs équipes. Un transfert de risque, pour survivre dans ce type d’environnement, qui est propice aux grosses structures. Il faut s’assurer l’option de pouvoir, plus tard, pointer du doigt vers quelqu’un d’autre si jamais quelque chose devait se passer … différemment de dans la théorie...

Les écoles sont bonnes (ou pas) à enseigner de la théorie. A la crèche, on apprend en faisant. Dès les maternelles, vers l’âge de 3 ans, la balance entre la pratique et la théorie commence à s’équilibrer. Ensuite, la théorisation emporte le pas jusqu’à atteindre l’âge de 16-18 ans. Pour ceux qui continuent leurs études, dans le but d’obtenir un bachelier ou même un master, ce monde théorique s’étend même jusqu’à leur 23-24 ans. Du coup, pourquoi continuer à vivre dans la théorie si ce n’est pour rester dans sa zone de confort? Ou plutôt pourquoi sortir de sa zone de confort?

Petite innovation

Comme toute chose, les innovations commencent toutes petites. D’où, le dilemme de l’innovateur frappant les plus grandes structures. Les grands acteurs établis sont concentrés à exploiter au maximum leur filon (innovations) du passé. A cela s’ajoute une pression de résultats à court terme dictée par la publication des résultats financiers trimestriels.

A l’opposé du spectre, les petites entreprises luttent plus souvent pour leur survie. Chaque nouveau client est une victoire en soi et permet à l’entreprise de continuer à innover rapidement sur son produit/service, dans l’espoir, tôt ou tard, de disrupter le marché ou la chaîne de valeur.

En gardant cette approche dichotomique, on constate une tension de temporalité entre les gros qui vivent dans le présent de leur passé, avec une forte inertie au status quo, et les petits, qui luttent dans le présent pour se créer un futur, avec une forte inertie au changement.

En conséquence, les petites structures sont plus aptes à relever ce défi. Leur agilité, flexibilité, le fait de jouer leur peau, leurs permettent d’adopter plus facilement et rapidement ces nouvelles technologies. Elles peuvent réaliser différemment, plus efficacement, les attentes des clients qui évoluent. 

#3 - Digital Transformation - Même job, organisation différente:

Sauter de la falaise

Lorsque j’ai décidé de quitter une position confortable dans une grande entreprise sexy (bien que petite et agile de culture), je suis sortie de ma zone de confort. J’ai très vite compris que ma réalité avait changé et que je n’avais plus d’autre choix que d’apprendre à “construire mes ailes en cours de saut”. 

… dans une industrie bien établie

Mon co-fondateur et moi-même sommes entrés dans une industrie bien structurée et établie, les agences média. Il y a 6 grands acteurs mondiaux: Omnicom, WPP, Publicis, Havas, Dentsu, IPG. Malgré cela, nous sommes arrivés sur le marché belge avec une approche totalement différente dans, ce qui était à l’époque (2009) encore une niche, le Search et le Web Analytics.

Habituellement, sur l’aspect expertise, le standard de marché était d’avoir un spécialiste dans chaque sous-discipline du digital: Ad Ops pour le trafficking, Trading Desk pour le programmatic, Social, Search et un Planner pour la stratégie. Pour nous c’était comme si avoir Facebook sur son téléphone, empêchait d’utiliser soi-même Instagram, Pinterest, Snapchat, Twitter, YouTube, …, Google Maps ou même passer un coup de téléphone...

Toutes ces plateformes pour gérer les campagnes de pub sur ces canaux de communication sont, in fine, très similaires. Leur mode de fonctionnement comme leurs principes de base sont identiques. Le défi réside dans la capacité de les apprendre et surtout de continuellement se mettre à jour par rapport à toutes les dernières nouveautés … en les testant.

La culture mange la stratégie au petit déjeuner

Notre premier élément différenciateur fut de fusionner, au sein d’une même entreprise, deux expertises: le Search (l’acquisition de trafic vers un site web) et le Web Analytics (l’analyse de l’activité d’une personne sur une site web). Les deux orientés business et data.

Ensuite, nous étions convaincus, sachant gérer les deux nous-mêmes individuellement, que ces deux expertises devaient être gérées par une même personne.

On s’est alors concentré, en terme de recrutement, sur des profils analytiques, business, data, technical plutôt que communication/publicité comme c’était traditionnellement le cas dans les agences média.

Par ailleurs, nous avions aussi remarqué les frustrations des clients envers leur Account Manager. Très souvent, le Client avait une question et la posait à son unique point de contact. Ce dernier n’étant pas “expert” ne pouvait y pas directement et se retournait, en interne, vers un spécialiste. La question était ensuite mal formulée, mal répondue, le temps s’écoulait et la frustration du Client grandissait. Nous avons décidé de supprimer cet intermédiaire. 

De plus, les spécialistes, étant sur tous les clients, avaient pour habitude de sauter d’une problématique client à une autre avec des urgences par toujours conciliables. Ils ne pouvaient s’enraciner dans le business d’un client sur le long terme. Nous avons décidé d’allouer des équipes clients pour un accompagnement dans la durée à chacun de nos clients.

Cela nous a permis de construire une relation plus forte, une réelle compréhension des enjeux business du client, de son organisation, de son marché mais aussi réduire le temps de réponse, pour améliorer la qualité du service client.

Pour tenter une petite analogie, nous avons amélioré le service en ajoutant des boissons au plat dans un menu unique mais juste suffisamment flexible en adressant les frustrations en le servant frais et chaud. Notre cuisine interne? S’assurer que nos équipes soient continuellement alimentées de la connaissance la plus appropriée pour mener à bien leur mission d’excellence auprès de leurs clients et puissent grandir de cet apprentissage continu. 

En d’autres mots, plus business, nous nous sommes organisés en matrice. Les business units principales étant orientées clients et, en transversal, celles liées aux expertises. Nous avons utilisé une approche 80/20 dans la gestion du temps de travail. 80% du temps passé aux problématiques business des clients et 20% consacré à développer et maintenir une connaissance de pointe au sein des équipes.

Tout ceci, forgé dans une forte culture bâtie sur 3 valeurs piliers: #open #share #knowledge.

Verba volant, scripta manent

"Tout le monde a droit à sa propre opinion, mais pas à ses propres faits” (Patrick Moynihan). Quelques 8 années plus tard, nous sommes passés: de 2 à 37 personnes, une croissance de revenu du service passant de 0,8M€ en 2010 à 5M€ en 2016. Des relations de confiance avec les plus grandes entreprises de Belgique qui perdurent depuis parfois 6, 7, 8 ans. 

Pourtant, encore aujourd’hui, nombreuses sont les voix des vétérans de l’industrie qui s’élèvent pour clamer que ce modèle n’est pas possible, ne peut pas fonctionner. 

Je reprendrai simplement une citation de Larry Page “Ayons un mépris sain pour l’impossible”.

Opportunité unique

Pourquoi travailler pour une petite structure est une telle opportunité? Car ce sont elles qui pensent que l’impossible est possible. Ce sont elles qui font que ça se passe. Ce sont celles qui écrivent l’histoire avec vous, où il n’y a pas de de job prédéfini, où il faut être multi tâches, apprendre rapidement, continuellement, où vous êtes poussé hors de votre zone de confort. Où votre contribution a un impact direct sur le tout. Pensez-y, vous avez tout à y gagner?

 

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